Le point sur... les clichés 1 : La France, l'horreur et les valseuses

Publié le par Corbeau Moqueur

Le point sur... les clichés 1 : La France, l'horreur et les valseuses

- C'est fini Billy, tu n'as aucune chance de me battre. Les 30 balles de ton colt 6 coups sont maintenant épuisées... en plus j'ai ta femme en otage et deux canons braqués sur elle !
- Oh non Johnny, tu n'es qu'un monstre ! Relâche Patricia, elle n'a rien à voir avec tout ça !
- Oh que si Billy, plus que tu ne peux l'imaginer. C'est à cause de ta salope qu'Amber m'a quitté pour ta midinette de soeur ! Elle était mon monde et elle m'a trahi !
- Johnny comment peux-tu penser une chose pareil ?
- Tout est fini et j'emporte la ville avec moi, mais avant...
- Non je veux dire, comment as-tu pu croire qu'une fille qui s'appelle Amber aurait pu jurer fidélité à un blèche de ton espèce ? Elle ne pouvait que se faire tringler par le premier plombier venu, c'est d'ailleurs pour ça que ton fils est mort à sa première apparition.
- Je ne vois pas le rapport entre Dtibril et ta sale gu...
- Il était noir Johnny.
- Et alors ? Le médecin a dit qu'il y avait une chance sur un million que deux blancs puissent avoir un petit caucasien, on l'a eu. Tu es jaloux et tu vas payer pour toute les saloperies que tu viens de dire.
- T'es encore plus con que tu le laisses penser Johnny et tout le monde sait que le noir meurt en premier dans n'importe quel film depuis les années 80.
- Enfoiré, dis au revoir à ta femme.
- Chérie, vas-y.
- Ahouahhh, pas Jean-Paul ! Mon seul véritable ami... est... mort... et vous allez tous mourir !
CLIC Damnation ! 
- C'est fini Johnny, les mexicains sont morts, Amber est en France avec Bianca, le docteur Xing est sous les verrous, même le grand chauve a raccroché ! Tu n'as nulle part où aller.
-
Ouille ahou. Que tu crois, salaud. J'ai prévu toutes les éventualités ! Si je meurs, la bombe cachée dans ce building explosera ! Ah !
- Celle avec un gros minuteur, qui trône au milieu du laboratoire pharmaceutique, caché derrière le mur rotatif de ta chambre à coucher, dont le code d'accès est ta date de naissance et ton premier amour ? J'ai déjà coupé le fil bleu.
- Le tout pour le toooouuuuut !
- J'avais aussi prévu ça, même si tu es un couard feignant machiavélique et sans intérêt, tu es forcément le meilleur duelliste de ce film.
- Bwaaaaaaa, preeeeeennnnnnds...
- Mais je suis le héros du film et je suis le meilleur.
- ççççaaaaaaaaa...
- C'est pour ça que je vais te tuer, là, maintenant et que tu vas basculer dans le vide dans un cri de rage.
- Biiiiiiiii...
-  Tel Alan Rickman face à Bruce Willis.
- llllllyyyyyyyyyyy...
- Même si c'est plus
White Fire dans le cas présent. Puis je m'envolerai avec ma dulcinée sur un deltaplane, cheveux au vent et sourire éclatant pour finir sur un martini luxu...
- Bon, tu la tires cette putain de balle McGyver?! 
- Ah oui, bien sûr mais comme on est pas sur 
Youtube, faut tout expliquer... et c'est long.
BANG
- Chérie !
- AAaaaaarrggheuh euhhh, je meurs et je toooooo
oooooooombe. Ouille ma mort.
- Tout est bien qui finit bien, le scénariste va maintenant pouvoir continuer à sniffer son slip en toute quiétude.

Sans vouloir enfoncer les portes ouvertes, le cinéma c'est quand même blindé de clichés et de bon gros stéréotypes qui parfois lassent, souvent vous plombent un film en deux séquences repiquées à droite à gauche et deviennent surtout de plus en plus pénibles. On ne compte plus le nombre de top sur la question qui ne cessent de fleurir et de se répéter un peu partout sur la toile et pourtant ça reste toujours aussi fun à lire. C'est vrai que la réalité serait beaucoup plus facile à appréhender si tout ce que le 7ème art nous balance s'y manifestait.

Alerte phrase longue : Tantôt racistes (l'homme de couleur crève toujours en premier, le russe est méchant, l'allemand est un ancien nazi, l'asiatique est un expert en kung fu...), tantôt sexistes (les hommes rigolent entre eux autour d'un bon barbecue, pendant que les femmes mettent la table), souvent ridicules (100 VS 1 = 1 contre 1 à tour de rôle, les étrangers quels qu'ils soient préfèrent toujours parler anglais entre eux), quelque fois délirants (un vaisseau alien démarre avec un bon gros coup de latte dans les circuits), mais bien souvent affligeants (les extraterrestres rencontrent toujours les ricains, un mourant allant divulguer l'information capitale de l'intrigue clamse avant le dernier mot), je préfère ne plus compter le nombre de poncifs qui viennent s'accumuler dans n'importe quel film.

Leurs origines sont généralement fort simples : un réalisateur de renom l'a fait et tout le monde s'empresse de copier jusqu'à l'overdose. La plupart (et surtout les plus racistes) tirent souvent leurs origines du contexte historique ou d'une vision très folklorique des différents pays vis-à-vis de leurs voisins, dommage que les temps changent en fait. Il faut dire aussi qu'il est très difficile voire quasiment impossible de réaliser un film sans avoir ne serait-ce qu'un cliché dans la totalité du métrage... à moins bien sûr de basculer dans la parodie pure et dure. Et dans ce registre, certaines productions se sont faites une spécialité de détourner les codes et les stéréotypes cinématographiques, tout en en soulignant tant qu'à faire le côté caricatural et mensonger (Scary Movie, Y-a-t-il...?, Tucker et Dale fightent le mal, Scream et tout un tas d'autres trucs).

Mêmes les affiches sont en panne de créativité

Mêmes les affiches sont en panne de créativité

Le truc maintenant, c'est que si tout fonctionnerait comme dans la réalité, on aurait juste envie de se flinguer et accessoirement tout ce qui avait un semblant de classe, se transformerait vite fait en foire au boudin. A l'inverse si un réalisateur arrive à passer entre les mailles du filet, les critiques fondent sur lui en criant au plagiat ou à la pellicule vaniteuse. Difficile donc de réaliser ne serait-ce qu'un court-métrage sans avoir des "éléments incontournables". Le porte étendard de cette distribution gratuite de stéréotype est sans aucun doute le cinéma américain, mais les autres pays ne sont pas en reste non plus, le cinéma français n'y fait pas exception, quoi qu'on en dise (exception culturelle de mes couilles oui).

C'est d'ailleurs par notre beau pays tout gris que je vais commencer. C'est bien simple, en France on aime bien les titres cafardeux, type tu es loin ou sous les Chrysantènes, quelques fois mâtiné d'une poésie pépère (sous les oliviers, les petits mouchoirs ce genre de chose) et quand l'action ne prend pas place à Paris aux côtés de trentenaires un peu bobo, on met l'accent sur le régionalisme. Quand la province est mise à l'honneur, on croirait voir un défilé d'épisodes de Nos régions ont du talent, alors là ça y va niveau accent et comédies "pouet pouet". A noter que seuls les personnages secondaires sont dotés d'un accent franchouillard. Dans les films français, on évite de vendre la grande consommation, non tout le monde sait que le français moyen défend la petite épicerie de proximité et s'en va chercher tout les matins sa baguette pas trop cuite, mais non moins croustillante. De même qu'on fait une fixette sur la fonction publique (les enseignants et les flics majoritairement), histoire de nous vendre une image idéalisée et racoleuse des métiers en perdition (être prof c'est cool, pas toujours facile, mais qu'est ce qu'on s'éclate, rejoignez-nous).

http://www.topito.com/top-france-prejuges
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Pour ce qui est du reste du monde, sans vouloir faire le nationaliste c'est un peu pareil partout avec des variantes culturelles, folkloriques et sociales, sans compter que rien qu'en se concentrant sur les Etats-Unis, il y a de quoi bien se marrer. Du coiffeur homosexuel au chinois fourbe, en passant par le flic qui se baffre de donuts et les pneus des voitures qui crissent partout (même dans les bois), quand celles-ci n'explosent pas après un impact, le cinéma américain est truffé de stéréotypes en tout genre, dans tous les domaines. 

On va commencer par mon préféré, l'horreur. Dans un film d'horreur/angoisse, les deux tiers des portes grincent, les personnages ont des problèmes familiaux et financiers, et adorent se balader en pleine nuit alors qu'un tueur psychopathe sévit dans la région. Quand ce sont des ados, c'est comment dire...

- Jennifer, tu peux dire à Jason que je vais chercher du bois pour le feu. J'en profiterai pour pisser, alors t'inquiètes pas si je reviens pas dans les 10 minutes qui viennent.
- Oh ouais, hein d'accoooorrrrd. Dis, tu veux vraiment pas que je t'accompagnes, on en profitera pour jouer au bûcheron...
- Non pas maintenant, je suis encore trop sobre, transmet juste le message tu veux (femme) ?
- OOOOOKKK monsieur le chef, mais t'arriveras à retrouver ton chemin ? Tu veux pas une lampe-torche ?
- Non ça va, la lune est pleine depuis quatre jours déjà, au pire je ferai appel au garde forestier qui vit pas loin.
-Ah ouaaaaiiis, le mec qui était en train d'éviscérer une biche avec une tronçonneuse quand on est arrivé ?
- C'est ça, t'as tout compris, bon j'y vais il commence à faire nuit.

... débile ?

Si le tueur ou le monstre est mis hors de combat au bout d'une demi-heure, c'est que : soit il est pas tout à fait mort (ou qu'il peut pas mourir), soit que c'est pas le bon et qu'il en y a un autre plus gros et plus méchant, soit qu'il a fait des petits qui sont pas loin (des fois avec la maman). Si en plus les personnages s'amusent à aller dans un cimetière brumeux (toujours en pleine nuit), il y a de fortes chances que leur arrivée soit synchronisée avec un virus mutant, une radiation ou une invocation vaudou (surtout dans le Mississippi). Les choses peuvent aussi ne pas tourner en faveur des monstres.

Genre le loup-garou (sans doute la créature qui me fait le plus flipper, je parle d'un vrai, hein ? Un hybride, pas un gros loup à la Twilight), celui-ci déchire ses vêtements lors de sa transformation, mais par chance il possède plusieurs tenues de rechange exactement semblable chez lui. Et si l'on prend les fantômes et les entités invisibles, les premiers sont toujours des êtres humains (les animaux peuvent se brosser), tandis que les seconds ont toujours une apparence humanoïde et passent la plupart de leur temps à secouer des lustres, claquer des portes et déchirer des photos (rappelez-vous Tobby). Sans compter le traditionnel zombie rampant qui parvient malgré sa lenteur à rattraper sa victime marathonienne.

- Oh Jennifer, t'as pas vu Darryl ?
- Ah ouais, si, j'ai oublié de te dire il est parti chercher du bois... pour le feu, d'ailleurs ça me fait penser qu'il prend son temps, ça fait quand même deux heures maintenant.
- Put... Deux heures et t'as rien dit ?!
- J'avais oublié, ça t'arrives jamais à toi d'oublier des trucs ?
- Pff... Il lui est sûrement arrivé quelque chose. Bon va rejoindre les autres, je vais le chercher.
- Je t'accompagne, les bois sont jamais sûr en pleine nuit, tiens pas plus tard qu'il y a une heure, j'ai cru entendre un loup hurler.
- Ecoute Jenny, c'est pas que je t'aime pas, mais va rejoindre les autres.
- Et puis encore, j'en ai assez que tu me rejettes ! Tout ça c'est la faute de Bianca, elle fout la merde cette fille ! D'ailleurs qu'est-ce qui t'as pris de l'inviter, hein ?!
- Jenny, je ne crois pas que ce soit le moment là...
- C'est parfaitement le moment ! Elle fume pas, elle se maquille pas et elle a qu'un foutu bonnet B cette fille ! Pourquoi il a fallu que t'embarques une intello ? Et puis Kaeden... Kaeden quoi, merde !
- T'as fini, c'est bon ? Eh bah viens puisque tu le veux vraiment.

Et puis oui, les personnages ne peuvent pas s'empêcher de vider leur sac pour un rien au pire moment. Tenez si on prend ces charmant spécimens, vous vous serez évidemment doutés que Bianca est forcément l'héroïne ou tout du moins la survivante avec la plus grande longévité (les happy ending dans le cinéma d'horreur sont assez rares), que le Jason est amoureux d'elle, que Jennifer va se faire dépecer par un loup-garou et que le garde chasse est soit la bestiole, soit tente de la débusquer (plus probable), soit un autre psychopathe (ça arrive parfois). Mais bref, poursuivons.

- Oh oui, Jenny, amène toi ma belle, je suis.. oh ! OH !
...
Peut-être pas en fait, quoique si, puisque les scènes de cul dans les films d'horreur sont souvent létales. Bon déjà la Jenny, elle est en petite tenue et puisqu'elle est vêtue comme tel, alors elle va forcément mourir dans pas longtemps. En fait que ce soit un mec ou une fille, ceux qui sont chauds du slips y passent en général en premier et souvent en plein dans leurs ébats. Quand ce sont des jeunes (comme ici), le mâle est toujours très bien monté (capitaine de l'équipe de football ou autre), même si aucune paire de testicules filmée en gros plan (et faisant "chpalk-chaplk") ne permettra d'en rendre compte.

Vous avez sérieusement cru que j'allais mettre du porno ? Bande de pervers

Vous avez sérieusement cru que j'allais mettre du porno ? Bande de pervers

La suite, vous l'avez compris, c'est une pub Charal :
- Jason ?
- Grumpf, hnnn, han, ouhn... oui ?
- J'ai cru entendre un craquement, je crois qu'on nous observe.
- Ah... Bah qu'il en profite, c'est pas tous les jours qu'il pourra voir un alpha en action.
- Qu... quoi ? Non je suis sérieuse là ! Mon Dieu, il y a quelque chose là-bas, derrière l'arbre. Regarde ! 
- Mais oui c'est ça, je te rappelle que c'est toi qui m'a agrippé...
- Putain, mais tu vas te secouer oui, je te dis qu'il y a... Merde ! Vite, cassons nous, ça vient par ici !!

SNORT
- Oh putain c'est quoi ça ?! C'est bwaaaaaah !
- Aaaaaah Jasooonn, aaaahhhhaaaaHAAAA !!
- Grrraaaa ah ah ah ah, je vous ai bien eu, hein ?
- Kaeden ? Qu'est ce que tu fous là ?! Et où est Bianca ?!!
- Bah comme ça faisait longtemps que vous étiez parti, je suis allé à votre recherche, mais dîtes donc, sacré engin dis-moi.
- La ferme,
je t'en foutrai moi du grblgrgr. Attends où est Bianca ?
- Bah au campement, elle voulait pas venir alors...
- Et tu l'as laissé toute seule ? T'es fou et si un malheur arrivait ?
- Je suis toujours là au fait.
- La ferme, Jennifer. On retourne au campement. TOUT DE SUITE !!

AAAAAAAAAHHHHHH !
- Bianca !

Surprise Mother Fucker ! Dans l'horreur tout peut arriver et moi aussi j'adore détourner les clichés, dommage qu'il y ait tant de flemmards... En vrai, avant que la blonde plantureuse ne se fasse déchiqueter, il y a très souvent un faux jumpscare (une petite blagounette entre ami), suivi en général d'un beau gros carnage. Je vous laisse imaginer la fin parce que les clichés ne s'arrêtent pas là et n'attendent pas :

  1. Les ados ont toujours une belle peau lisse et bien nettoyée. Dans le cas contraire, l'intello sexuellement frustré aux cheveux gras est généralement le tueur (Mortelle Saint-Valentin)
  2. Lorsqu'une poursuite prend place en plein milieu d'une rue durant une fête traditionnelle, ponctuelle ou folklorique, celle-ci est vide et ce malgré les hurlements, les détonations et les appels à l'aide (Halloween, le remake).
  3. Un personnage féminin jeune ou adulte sera généralement en petite tenue lorsque le tueur se mettra à la pourchasser (Scream). Si la poursuite est absente, le personnage passera son temps à gueuler, avant que le tueur ait pitié du public et mette fin à ses jours (La colline a des yeux)
  4. Si la police parvient à arriver à temps sur les lieux, elle ne croira personne, se fera aussi sec éventrée et aura éventuellement tiré un coup de feu (La Maison des 1000 morts, ou Fantômes contre Fantômes)
  5. Si le voisin ne répond pas, on peut quand même entrer puisque la porte est souvent ouverte (Annabelle).
  6. Une simple allumette suffit pour éclairer une caverne ou un hangar entier.
  7. Lorsqu'un personnage est tout seul chez lui et qu'il entend un bruit suspect au beau milieu de la nuit, il ira en connaître l'origine (à peu près tout, mettons Sinister pour la forme).
  8. De même ce personnage prendra grand soin de s'armer de sa fidèle batte de base-ball que tout américain moyen possède dans sa chambre, à côté de son Taurus ST-12 (Insidious).
  9. Les maisons au passé morbide sont toujours moins chers et vendues en masse aux jeunes couples. Parfois ils savent, parfois ils ignorent, il n'empêche que l'aspect de la maison devrait dans tous les cas leur mettre la puce à l'oreille (Amytiville, Evil Dead, Conjuring, The Grudge...).
  10. 10 ou 20 ans après un accident ou un mot de travers, un psychopathe, son fils, son ami ou sa famille va venir crier vengeance (Souviens-toi l'été dernier, Scream 4).
  11. Dans un slasher, alors que le héros ou l'héroïne a enfin coincé le méchant, il ou elle ne le mettra jamais hors d'état de nuire. Une petite claque ou une balle dans le bras suffisent ! Evidemment deux secondes plus tard, le corps a disparu (Vendredi 13).
  12. Lorqu'il y a un miroir et/ou un bain chaud, attendez vous à sursauter (Les Griffes de la Nuit, Apparences, Trouble Jeu).
  13. La bande à Gégé va occasionnellement faire confiance au premier mec louche venu, sauf quand celui-ci leur dit de déguerpir (Massacre à la tronçonneuse).
  14. Alors que les personnages ont l'occasion de fuir et d'aller chercher du renfort, ils vont systématiquement revenir sur leurs pas (La Maison de Cire). Variante : Dans Détour Mortel, les personnages parviennent à s'enfuir sur plus de deux kilomètres, avant de se cacher dans l'endroit le moins discret qui soit, pour se faire gauler 5 minutes plus tard.
  15. C'est jamais fini et si le corps a mystérieusement disparu, attendez vous à vous prendre une pluie de séquelle dans vos touffes. La toute dernière image suffit pour amorcer la chose (un peu tous non ? Le plus connu étant Carry).

Si l'horreur vous intéresse, je vous recommande vivement cette vidéo d'un de mes youtubers préférés (je vous laisse deviner pourquoi), qui en plus de vulgariser la peur, aborde les clichés en substance.

Il va de soi que la liste est non-exhaustive, dans la mesure où certains en inventent d'autres, histoire d'actualiser la liste. Maintenant puisque je suis rapidement passé dessus quelques paragraphes plus haut, on va parler du piquet, du tuyau d'arrosage, du télescope, de l'anaconda, du dard, du colosse, du crapaud baveux, de la nem, du lance missile, de l'abricot et du melon. Pour cela, quoi de mieux que de faire appel à cette chère Amber et ça tombe bien, puisqu'elle a tout juste fini de faire réparer sa robinetterie.

- Booooonnnn, l'eau a retrouvé a sa belle transparence et l'eau chaude... est blanche. Hum, combien vous dois-je ?
- 132 dollars, pouvez-vous remettre votre chemise s'il vous plaît ?
- Oooh, mais c'est qu'il fait chaud... et que je n'ai pas de monnaie...
- Ah... mais je... hum... votre mari va bientôt revenir ? 
- Oh il est trop occupé... dans son laboratoire pharmaceutique... vous pouvez vous mettre à l'aise...
- Je vois, on peut toujours trouver un arrangement...
- Que diriez-vous d'un peu de troc ?
- Vous aimez les Jackson Five ?

Je ne suis pas un expert du domaine, en revanche je sais qu'une fois entrer dans la maturité, tout peut se transformer en objet de désir et en allusions perverses (les profs de lettres sont en général des experts du domaine). Déjà le traditionnel plombier ou bricoleur est toujours bien gaulé et quand c'est un noir, il écoute toujours du rap (à partir des années 80) ou du funk (années 70 et coupe afro en bonus). Après c'est un festival de sexisme. Primo, les femmes sont toujours bisexuelles (les hommes jamais par contre), ce qui laisse place à toutes les combinaisons possibles.

Ainsi il est possible pour un play boy de tringler à la fois sa copine et son amie d'enfance qui l'a tant fait fantasmer des années durant. Elles n'ont également jamais de règles, apprécient tout particulièrement la vulgarité et se tortillent dès qu'on les touche. Les hommes pour leur part ne portent jamais de sous-vêtement (gênant pour la pipe), adorent le "troc" (pour échapper à la TVA) et sont fraîchement épilés. Quand le mec est moche et bah c'est pas grave il a eu aussi droit à son service de chambre par une jeune femme (recherche du père, sans doute...).

La curiosité est un vilain défaut Martine

La curiosité est un vilain défaut Martine

En mettant de côté le X, l'érotique ou le porno, on tombe carrément dans le mielleux. Le drap y est le meilleur ami du monde, ou le gros clicheton du jamais nu(e) au cinéma : l'homme est torse nu, le drap au niveau de sa taille (et en cas de machisme, s'allume une clope), tandis que sa femme a le drap bloqué en bustier. Magnifique, sauf qu'en vrai beaucoup diront que c'est surtout la chasse au trésor. Surtout qu'accessoirement, il est très rare pour n'importe qui de se lever avec le brushing impeccable (une Charlize Theron avec la marque du pli de l'oreiller sur la joue, c'est pas vendeur).

Il en va de même pour le bain, véritable instant de poésie rose bonbon, avec ses bougies qui ne s'éteignent pas , le verre de vin sur le bord et des stars qui passent des heeeeuures à se prélasser dedans sans jamais que la mousse ne retombe ou que l'eau ne refroidisse. Dans les faits, si vous avez déjà eu ne serait-ce qu'une panne de courant, vous savez déjà que les bougies n'éclairent rien, qu'elles ont tôt fait de tomber dans l'eau et accessoirement qu'à moins d'avoir une baignoire balnéo, on tient pas à deux là-dedans. De toute façon, le bain c'est pas écolo !

Et évidemment, qui dit couple, dit disputes et généralement elles sont souvent explosives ! Avec des assiettes qui volent au quatre coin de la pièce, des poêles jetées à la figure, des duels de casseroles, des portes qui claquent et des cris suraigus, ponctués de "fuck !". Sauf qu'en vrai, la vaisselle c'est pas donné, l'aspirateur, il coûte cher et le moindre cri rameute le poing de l'ami Mouloud d'en dessous. Donc souvent faire la gueule c'est plus constructif (la classe française quoi !).

Et voilà, une partie des clichés cinématographiques n'a plus de secret pour vous. Vous pouvez aussi en retrouver une très grande partie dans les séries qui ont tout autant tendance à radoter. Au demeurant, il en manque énormément. Le cinéma d'action, toute nationalité confondue est une véritable caverne d'Ali Baba de n'importe quoi en tout genre. C'est d'ailleurs pour cette raison que ce "point" est suivi d'un petit "1" (je m'étonne moi-même de mon propre bon sens). Plusieurs thématiques suivront donc, quand, ça je sais pas, mais elles suivront. Si toutefois le sujet vous intéresse, il existe bien sûr de nombreux tops sur la question et surtout un bouquin très intéressant sur le sujet : Tous les clichés du cinéma : Répertoires malicieux des poncifs et invraisemblances du 7ème Art.

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