Barry Seal : American Traffic (Tom Cruise way of life)

Publié le par Corbeau Moqueur

Barry Seal : American Traffic (Tom Cruise way of life)

Je vous vois déjà venir avec vos gros sabots : où sont passés mes bonnes résolutions après quasiment trois semaines d'absence, ou les blogueurs c'est plus ce que c'était. Oui ben, que voulez-vous, j'ai déménagé, commencé un nouveau boulot et en même temps j'avais la flemme d'écrire quoi que ce soit. Pour cause l'avant-dernier truc que j'ai vu, c'était Seven Sister, le film de S.F. avec 7 Noomi Rapace un peu trop sur-vendu par la presse, car doté d'une fin censée nous scotcher littéralement. Dans les faits c'était surtout assez violent (c'est bien) et pas original pour un sou niveau scénario (c'est con), à tel point que ça m'a pas trop marqué, d'où le fait que je n'ai rien écrit sur le bousin. 

Ceci étant, comme It (ou ça en français) sort (seulement) la semaine prochaine en France, autant commencer à écrire quelque chose pendant que j'ai encore une petite fenêtre de temps libre. A la base je voulais voir Mother ! (qui m'a l'air bien sympa), mais comme le créneau était mauvais, j'ai dû me rabattre sur Barry Seal. Ah Barry Seal, ce héros moderne assassiné froidement par son propre pays (indirectement parce que l'Amérique est pure comme chacun sait), que l'on retrouve dans pas moins de deux films, une série et une docu-fiction. Barry Seal une pompe à dollars perpétuelle qui continue de rapporter du pognon à son pays de margoulin encore 30 ans après sa mort, est ici ravivé lui et les années 70 sous les traits de Tom Cruise et d'une bobine granuleuse.

Avec son montage particulièrement efficace et ses judicieux choix de mise en scène, le réalisateur de La Mémoire dans la Peau et d'Edge of Tomorrow fait partie de ses personnes qui pourraient faire un court-métrage sur une simple poire Gasparine tout en le rendant aussi divertissant qu'un film de Michael Bay. A croire que Barry Seal menait une aventure palpitante chaque minute qui passait. Enfin Barry Seal... dans les faits c'est plutôt Tom Cruise. Tout le monde s'accorde à dire (ça vous fait criser cette formule hein ?) que Will Smith ne sait faire que du Will Smith (le bon père de famille bad-ass et homme d'action de premier plan), au même titre que hum... Jeff... hum... Goldblum fait hum... du... hem Jeff... hum... Goldblum. On peut tout aussi bien mettre Tom Cruise dans la balance (et une bonne centaines d'autres), puisque le scientologue préféré des ricains incarne très souvent le même genre de personnage plein de réparti et débordant de charisme. Vous voyez la Tom Cruise's Mummy et bien, à l'immortalité près c'est le même personnage.

C'est peut-être même le seul défaut que je pourrais trouver au film : Tom Cruise écrase littéralement la personnalité de Barry Seal, ce qui est un peu con puisqu'il s'agit d'un biopic. Et qui dit biopic, dit certes biographie mais aussi fiction (car "basé sur une histoire vraie", c'est vague comme terme), d'où le fait sans doute que le film ait pris pas mal de liberté vis-à-vis de la vie morne du pèlerin original. Inutile donc de rattacher ce film à une quelconque cause politique (et surtout pas Trumpesque comme ici), puisque ce qu'on voit surtout c'est un Tom Cruise hilare exhibant ses dents nitescentes et son zinc tout en chrome.

On va pas se mentir la ressemblance entre les deux individus est assez perfectibleOn va pas se mentir la ressemblance entre les deux individus est assez perfectible

On va pas se mentir la ressemblance entre les deux individus est assez perfectible

Rien de bien percutant donc, mais quand on voit la B.A. inutile de s'attendre à une quelconque satire. Surtout que bon, c'est pas comme si le personnage avait déjà été exploité à des fins cinématographiques jusqu'à présent. Du coup on va dire Tom Cruise /20 ou peut-être Divertissement pop corn, bière à la main, glace au tarin /20. 

Publié dans Films, le coffre à bobines

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