Justice League (Top départ)

Publié le par Corbeau Moqueur

Justice League (Top départ)

Superman est mort (sans dec' si vous l'ignoriez qu'est ce que vous fichez là ?) et le monde s'est ratatiné dans la peur et l'anarchie. C'est justement cette atmosphère délétère qui finit par attirer les archidémons et leur commandant Steppenwolf, méchant à plein temps et sous-fifre de Darkseid, dont le seul but est de détruire le monde avec trois gros cubes pour le remodeler et se taper la reine des Amazones. Conscient de sa ténébreuse mortalité, Batman quant à lui fait appel à Wonder Woman pour recruter une petite équipe de méta-humains afin de résister aux aliens mythologiques ; qui n'en sont mine de rien pas à leur premier coup d'essai, puisqu'ils s'étaient déjà pris une tannée par tous les ancêtres de la Justice League (dont Zeus faisait visiblement parti et avait filé une dérouillée pas possible à Steppenwolf). Simple remake d'une scène bonus de la mythologie grecque ou film multi-super-héros ? La réponse c'est maintenant.

Etant donné que le film est sorti la semaine passée, je ne vais sans doute pas être très originale dans ce que je vais dire, mais bon, je suis là pour ça. Justice League est un bon film, pas original pour un sou, mais un bon film au demeurant, ce qui tient pratiquement du miracle, lorsque l'on connaît les nombreux écueils de production que ce film a percuté... Jusqu'à présent, c'est le plus court du DCU, mais c'est bien dosé et plutôt réussi scénaristiquement parlant, même le gros méchant made in PS4 Pro avait largement les moyens annihiler toute la planète sans vasouiller pendant une bonne heure de recherche bidon. Niveau effets spéciaux, c'est cool même si quelques méchants fonds verts picotent les yeux dans certaines séquences, que certains effets (comme la fameuse moustache invisible de Henry Cavill) sont assez surprenants et que Steppenwolf est très... moche tout simplement.

On en arrive à l'incontournable comparatif DC / Marvel, que tout le monde semble attendre, alors qu'il suffirait d'organiser un simple dîner de cons et le tour est joué. Avengers premier du nom est bien supérieur à Justice League et pour cause les deux films ne partent pas avec la même base, ni les mêmes intentions. Là où Avengers était une grande récréation et une belle consécration, Justice League est surtout une initiation, puisque le but ici est de poser les bases de l'univers, des personnages et de DC avant de basculer sur la logique d'un film par personnage. Et à ce niveau là c'est plutôt réussi, puisqu'au final on - enfin j'ai - a envie d'en savoir plus sur chacun des personnages et de découvrir leur univers respectif. Après cela aurait mérité d'être plus développé dans le film, parce que parfois le survol est presque criminel, notamment dans le cas d'Aquaman dont on sait finalement très peu de choses, amenées en plus par des dialogues très expédiées.

Le ton a aussi été très adouci ou tout du moins allégé en comparaison de BvS, les critiques s'en plaignent d'ailleurs et ne peuvent s'en prendre qu'à leurs gueules (et à leur manque de logique apparent). Un ton léger qui me laissait totalement de marbre dans les B.A. mais qui fonctionne bien dans le film, qui plus est pas de la même manière que son rival, à savoir : blague, blague, blague, baston, baston, baston eeeeett blague pour ôter de la tension (même si les récents Marvel se contentent d'enfiler les blagues en-dessous de la ceinture et les gags pourris comme des perles). Flash est donc le comique de service (d'ailleurs je l'aime bien ce Flash, l'acteur est bon en plus et le personnage est plutôt fun), Batman le stratège, Wonder Woman la touche féminine et la baston, Aquaman la tête brûlée taciturne, Cyborg le... geek ? Et Superman, le tank.

A moins d'être franchement teubé, le retour de Superman n'est en rien une surprise, il est même possible d'apercevoir sa cape dans un des trailers. Sa sur-puissance est plus que jamais mise en avant, notamment lors de sa résurrection et finalement c'est dommage qu'il ne rejoigne que tardivement le champs de bataille, parce que son intervention sauve à nouveau le monde. Il faut dire aussi que Steppenwolf n'est pas non plus un méchant très très puissant dans l'univers de DC ; autant dire qu'une fois la tension légèrement retombé le vilain monsieur se fait avoinner la tronche et tient 20 secondes montre en main. Pas de Green Lantern en revanche, ce qui est logique pour Ryan Reynolds dans la mesure où maintenant il incarne Deadpool et que le film Green Lantern était tout simplement mauvais. Par contre les Greens Lanterns sont rapidement présentés, pas brillamment puisque Abin Sur se fait littéralement tatanner par Steppenwolf et crève comme la dernière des merdes...

Je regrette quand même que les différents personnages ne coopèrent pas plus directement entre eux, puisqu'à part quelques attaques combinés c'est un peu chacun dans son coin, là où justement Marvel multiplie les plans séquences pour donner plus d'espace et de dynamisme à l'action. Ceci étant, Zach Snyder est toujours autant maître de son navire, puisque les scènes justement d'action sont toujours aussi plaisante, y compris dans les endroits exigus (quoiqu'on en dise c'est lisible), une idée sans doute du scénariste, aka Joss Whedon (ironiquement le réalisateur d'Avengers 1 et entre autres)

J'ai quand même la furieuse impression qu'il y a de nombreuses scènes coupées (qui apparaissent dans les trailers)
J'ai quand même la furieuse impression qu'il y a de nombreuses scènes coupées (qui apparaissent dans les trailers)
J'ai quand même la furieuse impression qu'il y a de nombreuses scènes coupées (qui apparaissent dans les trailers)

J'ai quand même la furieuse impression qu'il y a de nombreuses scènes coupées (qui apparaissent dans les trailers)

Hans Zimmer a par contre quitté le navire et s'est fait remplacé par Danny Elfman, qui a eu la très bonne idée de réutiliser le thème original de Batman (qu'il a lui même composé), ainsi que celui de Superman (de John Williams, plus diffus mais bien présent). Dommage que sa musique soit en contrepartie aussi passe-partout dans le film (j'ai pas vraiment le souvenir d'un thème qui ressort particulièrement) et que le thème de Wonder Woman (Is she with you ?ne soit exploité qu'une fois... et sans guitares électriques. Sans être mauvaise, la VF a par contre tendance à délirer totalement dans certains dialogues de figurants ou de personnages de troisième zone, qui n'y croyaient auditivement pas et ajoutent un petit côté awkward à certaines situations (mais n'atteignant jamais le Martha de BvS)

Donc pas le film le plus original du DCU (loin s'en faut c'est plutôt originalité/20), mais loin d'être le plus mauvais, puisqu'au final on ne s’ennuie pas, c'est honnêtement ryhtmé, la bande-son et les effets spéciaux sont plus que corrects et il n'y a pas trop d'incohérences. Après c'est certainement pas le film de super-héros de l'année, c'est très convenu et les personnages sont quand même introduit succinctement, mais bon DC ne partait pas avec le même héritage que son concurrent direct. D'autant qu'au niveau des mauvais films de super-héros, il y a Guardians qui lui est franchement dispensable pour des raisons surréalistes pour un film a gros budget en 2017. 
Au demeurant, DC a finalement franchi le pas pour un truc : les scènes post-génériques, ici au nombre de deux. La première est très dispensable, mais la seconde est plus intéressante puisqu'elle introduit Deathstroke, fait cachetonner Jesse Eisenberg dans un dialogue succinct aux aboutissements fort intéressants.

Petit bonus : Il y a une ressemblance très compromettante entre l'affiche de ces deux films
Petit bonus : Il y a une ressemblance très compromettante entre l'affiche de ces deux films

Petit bonus : Il y a une ressemblance très compromettante entre l'affiche de ces deux films

Publié dans Films, le coffre à bobines

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