La première fois... que j'ai vu un film d'horreur

Publié le par Corbeau Moqueur

La première fois... que j'ai vu un film d'horreur

... je n'ai pas eu peur. Mon premier film d'horreur que j'avais étonnement été autorisé à regarder c'est Candymanpremier volet d'une trilogie (volontairement ?) oublié. Pour un premier coup d'essai, c'était de la qualité. Le film était sorti en 1992 avec Bernard Rose derrière la caméra, Tony Todd devant celle-ci et Philip Glass (le Philip Glass, qui a également fait l'OST du second volet) à la compo. Candyman est labellisé film d'horreur, en réalité c'est surtout du fantastique plus qu'autre chose puisque le film n'est pas angoissant qu'oppressant, par contre il est assez sanglant.

Pour ceux qui ne connaissent (ce qui est je pense plutôt normal), Candyman est tout sauf un petit bonhomme ne sucre, c'est un Boogeyman qui a troqué sa main droite pour un magnifique crochet de boucher et apparaissant lorsqu'une personne récite son nom 5 fois devant un miroir.J'avoue que je suis un peu septique quant à l'idée dans un faire plusieurs suites. Le premier opus se suffit largement à lui seul d'autant que Virginia Madsen joue sacrément bien, au même titre que Tony Todd, qui en plus sait ménager son entrée (dommage que sa VF donne l'impression d'avoir chopé un cancer du larynx).

Un trailer comme on en fait plus.

Avant Candyman j'avais entre-aperçu plusieurs bouts de Beetljuice avec une interdiction formel de regarder la chose entièrement (Tim Burton's effect). Alors oui, je sais c'est une parodie et pourtant on m'a sorti pendant longtemps qu'attention ! ça fait peur, tu vas en faire des cauchemars toutes les nuits si tu regarde un film du réalisateur de l'étrange Noël de Monsieur Jack (sic...) ! Finalement c'est cette interdiction totale de regarder la moindre de parcel d'un petit slasher ou d'un quelconque métrage avec des zombies et autres revenants (d'ailleurs le premier loup-garou que j'ai vu au cinéma c'est celui-là :

Je m'y ferai jamais, on dirait vraiment un mix entre Gollum et un suricate

Je m'y ferai jamais, on dirait vraiment un mix entre Gollum et un suricate

Quelque part cette bestiole me rappelle les Wendigos dans Until Dawn (comme quoi avec un bel artwork, c'est tout de suite mieux).

Quelque part cette bestiole me rappelle les Wendigos dans Until Dawn (comme quoi avec un bel artwork, c'est tout de suite mieux).

D'accord c'est difficile de réussir à faire un loup-garou, mais à côté de celui d'Harry Potter 3, la version de Van Helsing passerait presque pour un chef-d'oeuvre.

D'accord c'est difficile de réussir à faire un loup-garou, mais à côté de celui d'Harry Potter 3, la version de Van Helsing passerait presque pour un chef-d'oeuvre.

En fait il y avait eu aussi Predator (le premier de 1987), qui sous couvert de l'étiquette Science-fiction et la présence de Schwarzy a aussi pu passer entre les mailles du filet et non d'un chien ça déconnait pas (j'ai d'ailleurs dû voir ce film une bonne dizaine de fois). Comme le mal était fait, j'avais aussi eu "l'express autorisation" de visionner le deuxième volet qui, à l'instar de la saga Candyman, est bien trop passé à la trappe. Je ne saurais dire s'il est meilleur, mais en tout cas il est au moins au même niveau, puisqu'il est le seul de la saga à avoir mis sur le banc de touche la dimension commando au profit de celle du film noir. C'est sacrément plus violent et plus glauque, c'est toujours Silvestri à la compo et il y a Lance Henriksen (qui a donc joué dans trois des plus célèbres franchises du cinéma de S.F. américain : Terminator, Alien et Predator).

Et puis après, ça était le déclic, je suppose qu'on a considéré que je pouvais garder ma sanité mentale en visionnant le moindre métrage horrifique, donc on m'a laissé le champ libre en m'offrant notamment les trois premiers opus de la quadrilogie Alien. Quelque part je trouve ça complètement con de m'avoir empêcher de regarder le moindre film qui fait peur, alors qu'à côté je pouvais regarder tout les films d'action / S.F. / fantastique et j'en passe où ça pète et ça gicle (en hémoglobine... pervers !) à la moindre entourloupe. 
Bref comme pour beaucoup, c'est un trop plein d'abstinence qui m'a fait adoré le cinéma d'horreur et force est de constater que ça forge l'esprit critique tout ça, parce que réaliser un bon film d'horreur c'est pas à la portée du premier guignol venu.

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