Le point sur... 50 nuances de Grey

Publié le par Corbeau Moqueur

Le point sur... 50 nuances de Grey

- Pourquoi tu n'aimes pas que je te touches ?
- Parce que je suis fou.
- Juste fou, sans nuances ?
- Ma folie va bien au-delà de cinquante nuances, Anastasia.

Mesdames et messieurs, admirez avec quelle grâce, quelle subtilité et quel naturel, le titre de la trilogie est habilement justifié en plein milieu du premier tome, au détour d'un simple dialogue. Car c'est bien connu, si vous ne comprenez pas le titre d'une oeuvre, il faut à tout prix que les personnages de celle-ci vous l'explique. Donc nous y voilà, je suis fatigué d'avance d'écrire ce truc, mais à l'approche de l'adaptation du deuxième volet de la trilogie d'E.L. James, une bonne de dose de rationalité ne fait vraiment pas de mal.

Etiquetté "mom porn", romance SM et best-seller pour filles, 50 nuances de Grey est peut-être le truc qui a le plus buzzé en France (ou plus si affinité) avec Louvre attentat, les pingouins ont-ils des genoux, ne gagnera pas les élections et Macron sex Trogneux. Mais voilà, ce n'est pas parce que 3 millions de personnes se retrouvent devant On n'est pas couché, que pour autant ça en fait une bonne émission. La logique est la même avec cette trilogie, que dis-je ses deux trilogies, sa volée de films et ses produits dérivés ; après tout si ça se vend et/ou ça marche si bien, ce n'est nullement parce que c'est une beauté littéraire, mais parce que c'est sur-médiatisé. Parce que oui, quoi qu'on en dise, 50 nuances de Grey c'est mauvais. A tel point que je me demande vraiment comment une simple fanfiction a pu se retrouver éditée et vendue à l'internationale, en fait c'est même une honte pour toute la communauté de ce média. 

C'est pourquoi je me concentrerai surtout sur les livres ; l'écriture, les idées et la vision de l'auteure étant le centre du problème inhérent à cette saga. Ce problème il est tout simple, que ce soit sur le fond et la forme, rien ne tient debout dans toute la trilogie, avec en prime une absence totale d'originalité catapultée par une montagne de clichés romantico-niaiseux. Le seul élément original repose sur une romance SM totalement fantasque, bavarde, très malsaine et surtout vendue par la presse. Initialement d'ailleurs E.L. James ne faisait nulle mention de sadomasochiste ou de personnage sombre et torturé, mais parlait simplement d'une histoire d'amour (avec des éléments ultra-neuneu). En gros pour elle c'est une romance avec un peu de SM et pour la presse c'est du sadomasochisme et du sadisme sur fond de romance. Les fans de la première heure pourraient donc se reposer sur ces dérives médiatiques... sauf qu'après ce truc est apparu et là, c'est devenu indéfendable.

Si vous ne connaissez pas encore le scénario, je vous le fais court : Anastasia une étudiante, miraculeusement devenue doctorante, tombe follement amoureuse d'un milliardaire aussi ténébreux qu'Indochine, dont le pénis est également tombé sous le charme de l'étudiante. Le début d'une courte et chiante descente vers une sexualité pleine de cuir et de fessées pour la jeune pucelle, qui mettra à l'épreuve ses capacités émotionnelles et son sens de la raison à travers une trilogie aussi languissante, que vide de sens. Surtout qu'à la fin, ils s'épousent et ils ont deux enfants, bah oui, je spoil pour une fois et je vous épargne bien des souffrances, croyez-moi, parce que c'est chiant comme la pluie, même au troisième degré.

Déjà parce que c'est mal écrit. La version française tente de rehausser le niveau comme elle peut, mais ainsi que j'ai coutume de le dire, on ne peut changer la merde en diamant, en conséquence c'est bourré de lourdeurs. Mais cela reste bien plus supportable que le style de l'auteure qui contient tellement de répétitions, de lourdeurs justement et de formules dont la quintessence même égalise les meilleurs tubes de Maître Gims, que j'ai même pas été au-delà de 41 pages dans sa version originale. D'ailleurs, en parlant de ce que j'ai pas lu, je n'ai pas eu les moyens financiers pour me payer le luxe de lire le quatrième volet (c'est trop bête alors !), par contre quelqu'un s'arrache la rétine en ce moment même pour le faire et vous transmettre son avis très... fleuri sur le sujet. Donc à défaut de vous narrer l'histoire et de m'appesantir sur le nombre incalculable de répliques et de descriptions aussi WTF que malsaines, je vous ai fait un Pearltrees (ci-dessous), où vous pouvez donc trouver les différents tomes de la saga (en epub pour liseuses et tablettes ou en PDF) et la narration de l'odieux connard que je vous recommande très vivement.

Pour continuer sur la forme, outre la plume absolument incroyable d'E.L. James, le développement de "l'intrigue" est cousu de fils blanc et repose sur des rebondissements prévisibles, deux ou trois scènes d'action (pour toute la trilogie) pas trop mal mais expédiées, parce que hé ho, s'il fallait distiller un peu de rythme dans le  récit, les lectrices s'ennuiraient et des moments téléphoniques très gênants à base de - raccroche - j'ai pas envie. - moi non plus. - A trois. - Peut-être hihihi.  Sans compter que l'auteure a surfé sur Wikipédia pour donner un semblant de culture à ces deux abrutis (une transcription par Bach d'un concerto pour hautbois d'Alessandro Marcello). Et puis on arrive sur le fond avec les fantasmes de l'auteure et là, mes amis c'est un best-of de grand n'importe quoi.

Primo c'est très malsain et c'est principalement ce que je reproche à ces bouquins. On tente après tout de nous faire passer le harcèlement, la pédophilie, la violence conjugale (tu baisses les yeux et tu me vouvoie, sinon je te punis avec ma ceinture, aka. la définition du petit copain violent) ou encore la violation de propriété privée comme étant des choses tout à fait légitimes. C'est vrai après tout, pourquoi douter de la santé mentale d'un psychopathe (y a pas d'autres mots) bipolaire, qui nous harcèle (sans que l'entourage ne dise rien), nous menace de nous séquestrer et de nous frapper à la moindre occasion, quand ses premières expériences sexuelles proviennent d'une pédophile amie de sa mère adoptive ? Non, vraiment il y a vraiment rien d'inquiétant là-dedans, surtout lorsque ce monsieur considère que sa "salle de jeux" permet de faire "tout ce qui lui plaît" à ses "soumises", parce que bien sûr son dojo n'est autre que l'équivalent d'une ambassade d'un pays étranger. Franchement, qui sont les ignobles individus médisants à l'égard de ce brave homme virile, sexiste et ténébreux. Ouch, ça fait du monde.

Mais attendez, je parle de Christian Grey, mais Anastasia Steele n'est pas en reste non plus... tout comme l'entourage de cette dernière... en fait tous les personnages ont de gros problèmes mentaux et gravite beaucoup trop dans un microcosmos. C'est simple, on se croirait dans Heavy RainAttention c'est parti :

  • La mère d'Anastasia en est à son cinquième mari, elle apprécie que sa fille fréquente ce milliardaire bizarre et aimerait bien lui lécher la langue aussi, parce qu'après tout, autant que le monsieur fourre sa viande dans de la qualité.
  • L'un des pères de la jeune fille n'est pas surpris de la voir amouracher d'un des milliardaires les plus connus de la planète et discute pêche et poiscaille avec lui une coupe de champagne à la main.
  • Elliott, le frère adoptive de Christian est un coureur de jupon qui selon ce-dernier "ne sait pas contrôler ses pulsion" (la bonne blague), mais aussi un "eco-warrior" défendant les valeurs de la nature avec un pick up.
  • Kate la coloc d'Anastasia est la fille d'un richissime partenaire commercial de Christian Grey, mais vit dans une colocation vétuste avec une étudiante vêtue de gros pulls et de jeans mal repassés et se met à sortir avec Elliott (Hiiii, génial ! On est deux copines qui sortent avec deux frangins, hiii, branché koi), tout en laissant le frère de celui-ci entrer par effraction dans l'appartement à n'importe quelle heure.
  • Elena Lincoln, l'amie pédophile de Christian se met aussi à harceler et menacer Anastasia si celle-ci lui fait du mal et surtout si elle-même ne peut plus fourrer ses ongles dans le cucul à Christou.
  • La mère de Christian débarque dans l'appart de son fils comme dans une gare en effervescence, mais ne connait rien des pratiques sexuelles de son fils, alors qu'elle a semble-t-il un double des clefs de l'appartement (difficile de masquer la salle de jeux).
  • Taylor, le chauffeur, garde du corps, concierge et tout un tas de trucs de Mr. Grey, qui voit et entend tous les ébats de son patron sans même sourciller. D'ailleurs on nous fait tout le temps croire que personne ne connaît rien de Christou, pas même sa femme de ménage, ses gardes du corps et ses fournisseurs en outillage BDSM.
  • Anastasia a le Q.I. d'une moule, le charisme d'un teckel, mais une fois son gros pull hideux retiré et son triple foyer ôté, elle devient une bombe sexuelle top model. Elle se fait entretenir par un riche milliardaire qui lui fournit ce qu'elle veut, en échange de pratiques sexuelles (oui, comme une pute) et met un livre entier pour se rendre compte que le BDSM ça fait mal. Elle est également vierge et pucelle, mais pousse un orgasme à la moindre caresse. Ses répliques favorites : Merde et Je fonds. La. Grande. Classe.
  • Christian Grey dont l'apparence de son âme est proche d'un gros beauf à la nuque longue flamboyante, une chemise à fleur hippie, un jean ultra-slim dissimulant son micro-pénis et des santiags, a évidemment eu une enfance difficile (sa mère était une pute et le copain de celle-ci était violent), donc il est invariablement un adepte des pratiques sadomasochistes. Les analyses ont révélé que son cerveau semble se terrer dans son pénis, puisque celui-ci peut "acquiescer" au rythme de ses pensées ténébreuses ultra-prétentieuses (Les ténèbres envahissent mes entrailles (?), Une âme sombre et tourmentée ce Hardy... comme moi (!!) ou encore ce contact semble apaiser les remous de mes eaux sombres et troubles (??!!)).

Et tant d'autres choses, tellement que L'Express a dressé un Top 50 de tout ce qui cloche dans le film et en conséquence dans le premier livre. C'est fou quand même que le personnage principal soit le moins crédible du lot, alors qu'on est quand même censé être fasciné par ce mec. En un sens on pourrait potentiellement l'être (si on parvient à se retenir de rire), puisque on ignore a peu près tout de lui dans la trilogie. Sauf que l'auteure est en train de nous pondre la trilogie version Christian et là, c'est à se plier en quatre de rire, surtout que le premier tome est une vulgaire photocopie commerciale de l'original (à une dizaine de pages près, la pagination correspond, une honte !).

Le point sur... 50 nuances de Grey

Ce type véhicule en fait tous les mauvais codes morales que présentent ces trucs qui ressemblent à des livres, mais le plus navrant c'est qu'il est lui-même bourré d'incohérences dans son écriture : on parle quand même d'un milliardaire, PDG d'une entreprise dont visiblement personne ne connaît la nature exacte de son activité, fana de contrôle et imperturbable, qui se met à pousser la gueulante et "empoigner son érection" (la classe, vraiment), qui pourrait "exploser dans sa main" (petit l'engin, ça dépasse même pas) dès qu'on lui envoie une simple plaisanterie par mail. Mais j'ai un petit faible sur sa crise de priapisme permanente, à tel point que le simple fait de manger un bagel engendre un remake de Volcano dans son slip. Non, définitivement non, je ne peux pas prendre au sérieux un truc pareil... et je vais d'ailleurs m'arrêter là vis-à-vis de ce personnage qui est pourtant l'un des dignitaires les plus incroyables que j'ai pu voir avec Derrick et Flash Gordon.

J'ai l'impression d'avoir oublié un truc mais je sais p... mais c'est sûr le sexe, cette virilité transmise de manière poétique à travers les pages légères de ces ouvrages, cet érotisme à l'apparence pornographique martelé par les médias et vantant l'entrecuisse de l'héroïne, eh bien quand est-il ? En fait pas grand chose, il faut attendre plus de 100 pages pour voir la coquine faire la connaissance du mini gourdin de Chrichri et comme vous avez pu le constater dans le paragraphe du dessus, on est bien loin du Marquis de Sade ou de Pierre Chordelos de Laclos (que l'auteure a vivement critiqué !). D'autant plus que si les situations et les lieux changent, la structure est exactement la même à chaque fois : Yeux - Lèvre mordue - Ouh, je me sens bien - caresses - pénétration - orgasme, facteur de 13, fois 3, pouah l'arnaque, remboursez ! 

Quand le BDSM est de la partie c'est encore pire, car si la narration nous vante les 15 conquêtes de Chrichri, on le voit pas beaucoup à l'oeuvre, à part pour une ou deux fessées par ci, par là. *Sigh* Madame E.L. James, c'est pas parce qu'on nous met quelques martinets ou godemichets dans le décor que ça retranscrit parfaitement les pratiques sadomaso. D'autant plus qu'elles ne sont absolument pas réalistes et ça c'est con, notamment à cause de toute la dramaturgie qui tourne autour du contrat. Je connais pas les détails, mais il semble qu'il y ait vraiment des "contrats de soumission" et de mots d'alertes (qui, dans le cas présent, sont difficiles à utiliser une fois bâillonnée et ligotée) sauf qu'il me semble très peu judicieux d'initier la personne dans de tels circonstances, surtout quand elle est vierge et ne sait même pas ce que signifie "plug-anal". Mwarf, tu m'emmerdes Ana, va faire un tour sur Wikipedia ou tapes sadique-pédophile-cravache-Bach-cuir sur Google, documentes toi merde et me regarde pas ou je sors le fouet ! Non, ne me touches même pas ou je... ciel ! ma mère est là.

Mais la vraie pensée dérangeante réside surtout dans le fait que si le mec est sadomasochiste, c'est parce qu'il a des problèmes d'ordres psychologiques (ressassé le passé jusqu'à l'aliénation, ne pas vouloir être touché et donner des raclées à coup de ceinture) et par conséquent le BDSM est un palliatif à sa névrose. Sympa, la représentation du milieu, je serais bien curieux de connaître l'avis des vrais pratiquants de la chose. Et puis bon, je suis pas sûr non plus qu'être coincé dans une relation abusive avec un homme passe bien tant qu'il est riche. Des petites choses comme ça qui font toujours plaisir auxquelles viennent en plus se superposer une dimension méga-sexiste dans la version Grey. Mais bon, il paraît que ça émoustille certaines personnes, comme quoi si c'est bien enrobé le sexisme ça sait aussi trouver son public (Ah, la cohérence des fans).

Ouh là là, vous avez vu ça, il la choppe sur fond noir, wha c'est trop dark quoi !

Ouh là là, vous avez vu ça, il la choppe sur fond noir, wha c'est trop dark quoi !

Bon, là actuellement j'en ai ma claque de cette connerie (allez ici pour vous détendre si vous en voulez davantage), mais je vais quand même rapidement mentionner le premier film, sorti en 2015 et qui s'est fait dégommer par la presse (surtout à cause du matériau de base, plus qu'à ses défauts cinématographiques), ainsi que par une bonne majorité de personnes. Ce film je l'ai vu le jour de sa sortie, dans une salle remplie à 90% de filles (pas de femmes, j'ai bien dit de filles), qui pour le plupart avaient été séduites par le battage médiatique et j'ai pas trop été surpris de ce qui en est ressorti. Le film est plus une gigantesque publicité sur le monde du luxe, voire carrément d'un parfum (la B.A. le laisse d'ailleurs penser) avec son filtre quasi-permanent sur la pellicule (il faut que ce soit gris, ouhouou). D'ailleurs heureusement qu'il y a un parti pris esthétique, parce que je crois que c'est la seule chose qui soit à peu près agréable dans le film.

A défaut de pouvoir se détacher ne serait-ce qu'un peu du livre (l'auteure ne tolérant aucun changement et a bien suivi l'avancement du projet), la réalisatrice n'avait pas beaucoup de marges de manoeuvre. Sauf que ça n'explique pas tout, quelques scènes totalement inutiles ont été notamment rajoutées, le film est pff pff censuré pff, ce qui pff est très crédible pff pour un film avec le logo déconseillé au moins de 12 ans, surtout quand il y à peine trois scènes "érotiques" dedans. Autant dans les bouquins quand Christian se met en selle, ça cravache sévère, autant dans le film l'acteur n'a même pas voulu se foutre à poil (dixit il ne faut pas montrer la nudité, mais la suggérer pour attirer le public... suggérer la nudité ? Dans 50 nuances de Grey ?!), c'est tout à son honneur, mais merde pas pour ce film ! Ils auraient vraiment dû garder Charlie Hunnman, au lieu d'écouter les fans (qui ont défoncé le casting... pour le soutenir corps et âme maintenant) et de prendre ce blaireau.

Les acteurs semblent avoir compris leurs personnages : Dakota Johnson est toujours au bord des larmes et Jamie Dorman a toujours la bouche entrouverte (je vous laisse imaginer pourquoi).

Par contre ils ont soigné les détails, allant même jusqu'à fabriquer les accessoires BDSM en Italie pour avoir un gage qualité... certes, mais je m'en cogne dans la mesure où les fameux accessoires n'apparaissent que sur quatre ou cinq plans, donc ils auraient tout aussi bien pu prendre des plug-anal de la Fistinière que ça n'aurait rien changé. Le summum étant que les acteurs ne sont pas très bien dirigés, chacun fait un peu sa cuisine dans son coin et forcément quand vient le mélange ça manque de tout. Déjà que les personnages sont creux et pas fouillés pour deux ronds et que les répliques sont nazes (mention spéciale pour la VF et son fantastique : Je vais te donner un bain), on est carrément gêné pour les acteurs, qui ne déméritent pourtant pas, mais ne fonctionnent pas ensemble à l'écran.

Il y avait quand même un truc qui m'a plus que surpris : la présence de Danny Elfman à la compo et dans mes souvenirs c'était pas dégueulasse, non pire, c'était insipide (du Danny Elfman insipide ! On a touché le fond). Les compos étaient d'ailleurs plombées par les titres pop, R'n'B et la ritournelle de piano que Grey  massacre travaille chaque nuit (contre une pièce complexe de Bach, mais tout le monde ne sait pas faire de piano). D'ailleurs, il semble qu'ils aient en plus eu des problèmes de droits, parce que ces titres étaient beaucoup plus nombreux dans les bouquins (visiblement l'auteure adore la pop commerciale). Bref j'ai détesté, mais si vous souhaitez voir une bonne critique complète sur le film, allez voir par ici. Dans le cas présent soyons optimistes et rêveurs, on va mettre ça sur le compte du premier essai, il faut juste faire abstraction de la présence de l'auteure au scénario du second film et avec un peu de chance, ça va passer, peut-être comme un rouleau de papier de verre dans l'anus, mais ça va passer.

"OK je veux bien dîner avec toi ce soir, parce que ... roulement de tambour... j'ai faim." Oui Anny, ça me semble normal et je suppose que tu rêves seulement quand tu dors aussi ?

Pour terminer en beauté... et surtout avec des choses faites avec du talent véritable, 50 nuances de Grey a eu droit à tout un tas de parodies et pas seulement dans le domaine littéraire. Je retiendrai 50 nuisances de glauques, une version franchouillarde, bien de chez nous qui sait se montrer finalement bien lugubre ; mais l'une des plus connues est sans aucun doute 50 nuisances d'Earl Grey d'Andrew Shaffer où la surenchère est de mise. Dans le même genre on a 49 nuances de Loulou, un petit objet d'une centaine de pages plutôt sympa, ainsi qu'une variante musicale : 80 notes de jaune qui s'étale sur six volumes... en espérant que la chose soit plus réussie que sa source d'inspiration. Difficile également de passer à côté (quoique) de Fifty Sahdes of Blackla parodie décomplexée des créateurs des Scary Movie. Pour ma part je préfère la chanson 50 Shades of Evil de Kobra and the Lotus, sorti quatre mois après le premier livre d'E.L. James (difficile de parler de coïncidence).

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