La folle histoire de Max et Léon (un prêtre, un beauf, une juive et une sado sont sur un bateau...)

Publié le par Corbeau Moqueur

Une affiche entre Indiana Jones et Tintin

Une affiche entre Indiana Jones et Tintin

Max et Léon, deux amis d'enfance orphelins, pochtrons et bons à rien tentent de sortir d'une seconde Guerre mondiale à la Poiré dans laquelle ils ont été embringués de force...
Le principal risque du Palmashow pour leur premier film (mais réalisé par Jonathan Barré) était de se contenter d'une enfilade de sketchs durant 1h40. L'erreur est courante dans ce genre de production, quand on fait du sketch on peut plus en sortir, donc autant satisfaire le public, d'ailleurs certains s'y sont déjà cassés les dents (Cyprien, Pas très normales activités). Dans le cas présent, c'est pas du tout le cas, on a effectivement quelques situations déjà-vu mais le film a l'étoffe et la construction d'un film d'aventure classique, avec un scénario, une flopée de personnages, une bonne bande-son, des péripéties et des caméos à la pelle. Rien qu'avec ça, le film est bien parti.

Si on est fan du Palmashow de base, il est certain qu'on va apprécier le film et pour cause, ils savent faire rire (au bon moment et de manière adéquate). A ce niveau là le film est pratiquement sans temps mort et multiplie les situations surréalistes avec aplomb. D'autre part on appréciera ou non les caméos de leurs potes d'Internet (qui ne s'imposent pas), mais le casting fait plaisir à voir, que ce soit avec la présence de Dominique Pinon ou Bernard Farcy. Ce qui est certain c'est que le duo voulait montrer qu'ils étaient capable de faire aussi du cinéma si on leur en donnait les moyens (environ 11 millions d'€) et c'est une très bonne chose, parce que ce film pourrait offrir de nouvelles perspectives à d'autres personnalités du web.

Autre risque : la réalisation. Jonathan Barré, son truc, lui, c'est plutôt les plans fixes, sa réalisation des Very Bad Blagues se limitaient d'ailleurs pratiquement tout le temps à ça. La réalisation du film aurait donc pu en pâtir... et ce n'est pas le cas. Entre les plans larges laissant une bonne liberté aux acteurs dans leurs mouvements, l'utilisation du second plan et les références à d'autres productions offrent une identité propre au réalisateur. D'autre part on sent que l'équipe s'est faite plaisir, les acteurs s'en donnent tous à coeur joie et leur bonne humeur est communicative.

Si vous n'avez pas encore vu ce film, je vous encourage vivement à aller le voir, certes l'humour est dans la surenchère et il y a pas mal de faux-raccords, mais voir une telle production issue de personnalités d'Internet est une première en France. D'autre part je ne m'avance pas trop lorsque je dis que c'est la meilleure comédie d'aventure française de cette année, (son seul rival étant Les Visiteurs 3), mais même en supprimant le mot "aventure", cette comédie française est efficace change de la production éculée que notre cher exception culturelle nous a légué ces dernières années.

Pour avoir une idée du Palmashow, si vous connaissez vraiment pas, incultes !

Publié dans le coffre à bobines, Films

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