L'instant Manga #3: Dragon Ball
Fascination: LE manga légendaire
Il existe un monde dans lequel humains et animaux partagent la même langue, les mêmes tailleurs et coexistent en société. Un monde dans lequel les chats peuvent devenir de ronronnants maîtres en arts martiaux, la tortue un emblème de respect et de perversité et les nuages de véritables coussins supersoniques. Enfin un monde où la pop rime avec le futurisme et où le service multi-pièces des dragons permet d'exaucer n'importe quel voeu.
Ce monde tout le monde le connaît, ne serait-ce que de nom, il s'agit de Dragon Ball, la pièce maîtresse d'Akira Toriyama, qui ne cesse de nous surprendre. Avec à présent moult films, jeux-vidéos, deux suites, un fan manga et un paquet d'animés, Dragon Ball est le manga le plus connu et le plus rentable de tout les temps. Alors pourquoi lui consacrer un article entier et long avec ça ? Plusieurs raisons:
- Le fait que la série continue depuis quelques mois.
- Les nouveaux otakus n'ont pas la chance de voir des présentation autre que Wikipédia, car célébrité oblige, tout le monde est censé connaître le manga, donc nulle besoin d'en parler.
- Radditz, Vegeta, Freezer, Cell, Boo, que des noms connus... de la seconde partie du manga, connue sous le nom de Dragon Ball Z.
Le début de Dragon Ball est bien différent du manga que l'on connaît actuellement, point de batailles entre dieux, ni d'attaques cataclysmiques; à la base on suit les pérégrinations de Son Goku, encore enfant. Celui-ci était déjà un combattant au coeur pur, légèrement abruti et possédait encore la queue de singe propre aux Saiyens, la race extraterrestre centrale dans la seconde partie du manga. Donc suite à une rencontre fortuite avec Bulma en pleine forêt, le poulbot s'en va chercher les 7 dragon ball permettant d'exaucer n'importe quel voeu; une petite sortie qui allait changer le cours de sa vie à jamais.
Parce qu'après avoir rassemblé les Dragon ball une première fois, le manga ne s'arrête pas là et se développe progressivement ajoutant une rimbabelle de personnages et d'arcs narratifs. Aussi ce cher Son Goku suit-il un entrainement auprès du Maître des Tortues, de Karin et même de Dieu (sans compter la palanquée de Kaio Shin qui arrive après), devient de plus en plus fort et de plus en plus grand. C'est certainement la partie dont on ne parle quasiment pas, pourtant elle est très agréable (même si le coup de crayon de Toriyama sensei n'est pas encore bien affirmé), bardée d'un humour bon enfant et nécessaire pour comprendre la seconde partie du manga. Toriyama sensei se permet même un cross-over avec Dr Slump lors du tome 7 (version française simple).
Evolution: Dragon Ball Z
Officiellement le manga s'appel Dragon Ball et la seconde partie n'a pas changé de nom; mais l'arrivée de l'animé Dragon Ball Z a officieusement changé l'appellation du manga.
Cette partie diffère sur bien des points de la première, en fait la seule chose qui ne bouge pas c'est l'humour, toujours aussi efficace, si ce n'est plus, les années (réelles) ayant passées et les mentalités évoluées.
DBZ est plus violent. Les affrontements prennent une ampleur considérable: les arènes deviennent une planète entière et les techniques peuvent littéralement vaporiser une partie de la-dite planète. Par ailleurs les jets d'hémoglobines sont bien plus nombreux qu'auparavant, tout comme le nombre de morts hallucinant et les actes de cruauté. A cela vient s'ajouter la dimension cosmique du scénario, puisqu'il est révélé que Son Goku est un Saiyen, une race extraterrestre extrèmement belliqueuse, devenant plus forte à chaque combat, permettant au passage un raccourci scénaristique dans la montée en puissance du héros. A cette révélation s'ensuit l'apparition d'une profusion quelque peu suspecte d'extraterrestres, démons, cyborgs et autres joyeusetés, notamment Toriyama sensei (en caméo dans le dernier arc).
Cette profusion de personnages à bien des avantages, puisqu'elle permet notamment d'expliquer la nature des Dragon Ball, de Dieu (lol) et de l'inutilité absolument totale de celui-ci. Par contre, retour de manivelle, les différents antagonistes sont foutrement mal introduits, c'est d'ailleurs ce qui fait que le manga a plutôt mal vieilli. Chaque nouvel ennemi est réputé pour être invincible et avoir une puissance juste inégalable et à chaque fois il se fait déglingué par une nouvelle technique ou transformation. De plus chaque antagoniste est plus fort que le précédent et comme par hasard arrive après, quel malchance quand même, vous imaginez si Boo avait était réveillé une vingtaine d'années plus tôt et s'était confronté à Freezer ? Ou Cell face à Dabra ? Beaucoup de problèmes auraient pu être résolus facilement ou pire les hér...
Ouais OK j'ai rien dit... Vive Dragon Ball Multiverse
Bref, au fond c'est qui fait une partie du charme de Dragon Ball, des personnages toujours plus fort et un scénario plein de surprises. Quant au dessin, il n'a eu de cesse de se peaufiner avec le temps, même si la tronche de Végéta à sa première appartion à de quoi faire sourire maintenant.
Régression: Dragon Ball GT la suite dont personne ne veut
Après la fin de DBZ, Toei animation a eu l'idée de faire une suite qui se déroule 10 ans après la fin du manga. Si l'idée de départ a ravi tout les fans, ils ont rapidement déchanté au fil des épisodes. Je n'ai pas vu cet animé... et je n'en ai aucune intention, mais je sais que cette série est réputée pour sa médiocrité scénaristique et son développement ridicule des personnages. Ceci étant les fans ont souvent tendance à dramatiser, alors franchement je vois pas vraiment en quoi ça peut être si mauv...
A part Vegeta qui hérite d'une tronche de pédophile sociopathe en puissance ; son fils en prend aussi dans les dents, mais cette fois sur le plan psychologique. Le plus étrange c'est que Toriyama a dessiné les personnages pour cette série et ne peut donc pas ignorer le tollé qu'à fait cet animé. D'ailleurs la série actuelle Dragon Ball Super (DBS) montre parfaitement que cet animé n'a jamais existé puisqu'elle positionne fermement comme étant la vraie et unique suite de Dragon Ball.
Tentation: la suite non officielle et pourtant tellement mieux que DBGT...
J'ai nommé Dragon Ball Multiverse, le fan manga français créé par un certain Laurent Gomez. Ce monsieur (remercions le) a eu l'idée de scénariser un tournoi réunissant tout les protagonistes de Dragon Ball de différetns univers, ce qui donne lieu à des combats surréalistes et bien souvent déséquillibrés au possible. Cerise sur le gâteau, le dessin est splendide, quasiment meilleur que Toriyama car plus net et abouti, merci à Gojeta JR donc qui s'occupe en outre d'une adptation manga concise de Dragon Ball Super. Non content d'être une oeuvre de qualité, les références aux jeux-vidéos, cinéma et BD sont nombreuses et le manga est disponible gratuitement en ligne (en fait il sort périodiquement en ligne uniquement).
Prolifération car c'est pas fini
J'ai parlé de DBZ (l'animé est réputé au passage pour ses épisodes à rallonge et son meublage permanent), DBGT, je n'ai vu aucun des films (même si le futur Dragon Ball : la résurrection de Freezer vend carrément du rêve) et il reste Dragon Ball Super, la vraie suite en cours de parution. Je n'ai encore vu aucun des épisodes, même si j'ai lu le manga non-officiel très condensé de la chose. Je ne reviendrai pas sur le débat de l'épisode 5, en revanche je constate qu'il est dommage que Toei se contente d'un animé de 1984. A savoir une qualité bien en-deça des animés actuels, je pense notamment à Shingeki No Kiojin; on serait quand même en droit d'attendre une qualité nettement supérieure en 2015. Par contre d'un point de vue scénaristique ça m'a l'air très prometteur que ce soit les affrontements entre dieux ou le futur tournoi de Beerus et Champa. Pour celui-la contentez vous de suivre le fil, c'est tout.
Il existe également une parodie, Dragon Fall, qui s'est progressivement démarqué de la trame originale pour arroser les otakus de références à n'en plus finir. Je ne l'ai pas lu mais il paraît que c'est de la bonne...
Pour faire simple, si vous ne connaissez pas le manga, je vous invite rapidement à le lire (ou le voir) avant que ça se sache. Si vous le connaissez alors c'est parfait, regardez DBS et lisez Dragon Ball Multiverse qui est excellent. Dans tout les cas Dragon Ball est un pilier de la culture contemporaine au même titre que Star Wars ou autre divertissement; je suis ravi de voir que la série continue même si ça transpire l'appat du gain et le Quand Y En A plus, Y En A Encore. Enfin qui vivra verra, ça donnera peut-être de super jeux, bien meilleurs que Battle of Z(éro).
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