Imaginaerum (Nightwish, 7ème album)
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Date de sortie: 2 décembre 2011
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Groupe: Nightwish
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Album; Imaginaerum
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Style: Metal Symphonique
Petit point pour les newbies
Imaginaerum, ou la réalisation d'un rêve
Un voyage dépaysant
Voilà Pépé vient de s'endormir paisiblement dans sa maison en proie au tourment de l'hiver et redevient le petit garçon qu'il a toujours voulu rester.
S'ensuit Ghost River, premier duo et un des morceaux les plus métal avec Scaretale et Last Ride of the Day. Chanson plus dédié au bassiste qui a son propre couplet, mène les refrains et rejoint Anette juste avant ceux-ci (pré-chorus). L'ambiance est plus sombre, quasi-cauchemardesque et la musique plus lourde. La rythmique est décousue mais le final est grandiose. La rivière fantôme n'est cependant pas présente dans le film (trop difficile à réaliser peut-être ?), même si la musique est vaguement reprise dans un passage (Deeper down, dans la B.O.). Incursion dans le monde du jazz maintenant avec Slow Love Slow. Dans un piano-bar enfumé Anette montre qu'elle en a revendre, sa voix est langoureuse, chaude et agréable. Il en va de même pour Marco, tout en retenu sur les refrains, ainsi qu'Emppu, dont le solo de guitare est bien plus ancré dans le monde jazzy que celui du rock. Ce moment est magnifié dans le film et monté comme un clip.
C'est donc après avoir descendu deux, trois shooters que Papy decide d'aller danser la gigue avec Alice, le Lièvre de Mars et le Chapelier Fou (dîtes, z'êtes sûr du contenu des verres ?). I Want my Tears back, morceau le plus folk de l'album et second duo fait une arrivée fracassante dans nos oreilles : un refrain très efficace et des couplets entraînants. Emppu sort de sa léthargie et décide de nous montrer ses compétences à la guitare dans un fantastique duo avec Troy. Classique mais efficace.
Bon, Papy n'a pas dégrisé et décide d'aller voir l'étrange chapiteau non loin du belvédère en compagnie du Chapelier et d'Alice. C'est drôle ça les inscriptions : Imaginar… non Imaginaeri...Ah Imaginaerum c'est ça, ça vend du rêve, vous savez si le docteur Parnassius peut me recevoir ? Entrainé donc par ses nouveaux amis (sic), Pépé pénètre dans l'antre de la folie.
Scaretale, plus lourd, plus sombre, nous voici entraîné dans une ambiance Burtonesque grâce à ses chœurs mystérieux et son atmosphère étrange. Si le début est épique, le milieu est fantasmagorique ; on traverse tranquillement un cirque complètement déjanté en train de fêter Halloween. Anette prouve là encore qu'elle a largement sa place au sein du groupe : sa voix est méconnaissable et franchement maléfique, la chorégraphie du film immortalise l'instant.
Mais c'est après cette accalmie qu'arrive Rest Calm, lancée par une instrumentation dynamique et la voix de Marco, très heavy. La voix d'Anette, plus tranquille intervient sur le refrain, auquel vent s'ajouter progressivement un chœur d'enfant et tout l'orchestre au fil de la musique. Morceau colossal, à la rythmique lourde en compétition avec une partition symphonique de haute volée. Un bon point que je tiens à souligner ici est que le groupe a bien corrigé les erreurs de l'album précédant en évitant qu'Anette entre en compétition directe avec la voix puissante et heavy de Marco, en conséquence l'écoute n'en est que plus agréable.
Retour à un passage plus calme avec l'énigmatique single The crowl, the owl and the dove rappelant The Islander de Dark Passion Play, la musique conserve toujours une dimension folk et celtique et donne la part belle aux instruments acoustiques. Un bien beau duo, réinterprété dans le film (à l'instar de la ballade précédente). Bien maintenant que Papy a bien voyagé, il a quand même quelques pincements au cœur et décide de rentrer, mais pas de manière tranquillou hein ? Non, on va plutôt faire un tour de rollercoaster, c'est plus amusant…
- Papy, hem, le coeur, tu es sûr que ça va all… ?
- Rien à foutre, j'ai toujours rêver de faire ça ! Banzaï !!
Last Ride of the Day, qui aurait pu être un single aussi et pourtant non. La mélodie est délicieuse, le refrain mémorable dès la première écoute, entêtant et ultra-dynamique. Voici le dernier titre bien heavy de l'album, tellement réussi que le groupe le joue souvent à la fin de chacune de leur prestation scénique.
C'est ainsi que l'on pourrait résumé l'énooooorme Song of Myself. Il est coutume pour Nightwish depuis Century Child de faire un morceau plus conséquent que les autres (au moins 10 minutes), c'est la cas ici, la chanson atteignant les 13 minutes bien tapées.
Vous l'aurez peut-être reconnu si vous avez vu le film, il s'agit en fait de la chanson autour de laquelle tourne l’intrigue de celui-ci, d'où sa longueur. Divisée en 4 parties par le groupe et par 2 pour la plupart du commun des mortels, les 7 premières minutes sont diablement efficaces : orchestration grandiose, refrain efficace et assez heavy, Anette est tantôt puissante et tantôt calme. Non vraiment belle objet. Puis vient la seconde partie : l'ambiance se calme, le texte n'est plus chanté mais narré par des proches des membres de Nightwish à tour de rôle, l'orchestration se met en place progressivement pour au final se conclure dans un silence reposé, ponctué par les dernières paroles du protagoniste : From G to E minor.Moins renversant que The Poet and the Pendulum dans Dark Passion Play (qui atteignait les 14 minutes et des brouettes) ou que Ghos Love Score de Once (10 minutes), la Song of Myself est très agréable et constitue une pièce très intéressante dans l'Oeuvre de Nightwish. En outre il s'agit d'un hommage au poème épique Song of Myself de Walt Whitman, d'où le fait que vieux se nomme Tom Whitman dans le film. Ceci étant heureusement que la chanson traite également de la fille du protagoniste dans le film, sinon pas sûr qu'elle aurait apprécié le monologue de son père à sa sortie du coma…
- Oh papa je viens de braver la tempête pour empêcher les médecins de te débrancher et te revoir une dernière fois, s'il te plaît dis moi que tout ce que j'ai lu est vrai.
- Je vois un mendiant innocent et naïf dans une rue fréquentée… je passe mon chemin en feignant l'ignorance…
- Quoi ? Papa tu dis ?
- Une mère rend visite à son fils et lui sourit à travers les barreaux, elle ne l'a jamais autant aimé.
- Hein ? Mais…
- Une fille obèse entre avec moi dans l'ascenseur…
- Papa je ne comprends rien, ne me dis pas que…
- Habillée particulièrement, un papillon vert en lieu et place de cravate…
- Enfoiré ! Tu ne m'as jamais aimé, jusqu'au bout tu…
- Son terrible parfum m'étourdit, elle s'en va dîner seule et cela la rend encore plus magnifique…
- LA FERME !
- La mort sort victorieuse de toutes les guerres…
- LA FERME, LA FERME, tu vas crever oui ?!!
- Et il subsiste pour toujours ce changement de sol à mi mineur…
- C'est ça, tu vas changer toi aussi, d'un lit à un cercueil ça te dis ?!
Une conclusion pour la route
Enfin , si vous voulez faire une incursion dans le métal symphonique tranquillement cet album est pour vous. Allez-y, foncez !
L'un des clips les mieux fichus de leur carrière et pourtant fait quasiment à l'arrache.